mardi 30 septembre 2014

La Tokyo Tower

Après notre bon repas, nous sommes parties à la découverte de la Tokyo Tower, cette pseudo tour Eiffel rouge plantée au milieu des buildings. Pour les Tokyoïtes, elle reste le symbole de la renaissance de la ville après la Seconde Guerre Mondiale. Achevée en 1958, elle mesure 333 mètres de hauteur, soit 13 mètres de plus que notre chère tour Eiffel, dont elle s'inspire fortement ! Réalisée par l'architecte Tachū Naitō, elle est cependant plus légère que notre tour d'acier (7 000 tonnes), puisque qu'elle pèse 4 000 tonnes. Par ailleurs, un tiers de l'acier ayant servi à la construction de la tour provient de débris métalliques récupérés à la fin de la guerre. 

De nuit, la tour est illuminée :  blanc en été, et orange en hiver !
Ses fonctions d'émetteur de radio et télévision seront prochainement déplacées sur la Tokyo Sky Tree, une tour deux fois plus haute (ils sont forts ces Japonais !) que nous avons seulement vu d'extérieur pour l'instant, mais que nous tarderons pas à découvrir !

Malgré sa taille immense, je l'ai trouvée moins impressionnante que la Tour Eiffel. En effet, elle est entourée de grands buildings et de routes, ce qui réduit l'effet de grandeur, et nous ne pouvons pas aller en dessous. Pourquoi ? Parce que, comme partout à Tokyo, le moindre espace est utilisé : sous la Tour, 4 étages (ou plus? je ne me souviens plus) de centres commerciaux, de boutiques de souvenirs, et même un aquarium ! Dans le métro c'est pareil puissance mille, on trouve des tas de magasins, de restos (oui, nous avons déjà mangé dans une station de métro!)... Incroyable ! 

Plus étonnant encore, lorsque nous sommes arrivées devant la tour, un combat de catch (ou de boxe?) venait de se terminer, sur un ring installé à ses pieds : j'ai envie de dire normal ! Après une petite photo avec un des deux catcheurs (ils avaient l'air d'être connus, des gens faisaient la queue pour avoir un autographe ou une photo, on a suivi le mouvement pour se marrer haha), nous décidons de monter dans la tour. Elle dispose de deux plateformes d'observation, une à 150 mètres de hauteur et l'autre à 250 mètres. L'ascenseur nous conduit à la plateforme à une vitesse impressionnante.

Nous voilà enfin sur le toit de Tokyo ! C'est la première fois que nous voyons notre nouvelle ville de si haut, la vue est vraiment à couper le souffle ! Je laisse donc les photos parler.

Au loin on peut apercevoir la Tokyo Sky Tree, haute de 634 m (au milieu)

Le temple Zojo-ji, havre de paix au milieu des tours



























Pour descendre de la tour, pas moins de 600 marches nous attendent avant d'arriver sur le toit du building (le centre commercial). Ca prend environ 8 minutes... C'est parti ! Après la Tokyo Tower, direction le temple bouddhiste Zojo-ji, que nous venons de voir d'en haut.

Vue du toit du building, sous la Tokyo Tower


lundi 22 septembre 2014

Gonpachi : le restaurant Kill Bill

Dimanche, Ellie et moi avons décidé de visiter le quartier Roppongi à Tokyo. 

A la recherche d'un restaurant pour déjeuner avant d'attaquer les visites touristiques, je consulte mon "lonely planet". Et là, surprise : il y a dans ce quartier, un restaurant qui a inspiré le décor d'une des scènes du film Kill Bill ! Étant des grandes fan de ce chef d’œuvre de Quentin Tarantino, nous décidons d'y aller sans hésiter. 
Ne sachant pas de quelle scène il s'agissait, nous entrons dans ce lieu magnifique. Waouh, il s'agit d'une des meilleures scènes de combat du film, si ce n'est la meilleure, où Uma Thurman se bat contre Gogo puis contre les 88 fous. Vous pouvez revoir cette scène ici (âmes sensibles s'abstenir...).


On s'y croirait (quand on y est vraiment, c'est mieux que sur la photo) !
A ceci près qu'au lieu d'un grand espace vide au milieu de la pièce, se trouve la cuisine. Ici c'est très commun de voir les chefs préparer directement nos mets devant nous, et je dois avouer que c'est plutôt rassurant de savoir qu'absolument tout est du "fait maison", à la commande.

Le repas y est tout à fait abordable, malgré la succession de célébrités qui sont venues dans cet endroit (Tarantino évidemment, Stevie Wonder, Sylvester Stallone, le prince de Monaco et sa femme, Lady Gaga la semaine dernière...). J'ai donc pris le menu "classique"  à 2000 yen (soit 14,50€), sans véritablement savoir à quoi m'attendre. Qu'à cela ne tienne, je suis aussi au Japon pour découvrir la gastronomie locale, mondialement reconnue !

Description du repas : je dois dire que je n'ai pas été déçue.
En entrée, j'ai mangé des tapas à la japonaise : des aubergines froides marinées, du saumon cru (eh oui...), et à droite je n'ai pas su ce que c'était (je commence à avoir l'habitude de ne pas savoir ce que je mange!).

Puis, arrive une large assiette avec une variété de mets : salade du jour, brochettes, courgettes grillées, tempuras de crevettes et d'haricot (et un autre assez étonnant au goût sucré, ce devait être avec un légume que l'on n'a pas en France je suppose...).

Et ce n'est pas fini ! Après avoir terminé mon assiette (ou presque), voilà que l'on me donne un bol de nouilles soba froides. Ce sont des pâtes préparées à partir de farine de sarrasin mélangée à de l'eau : ici ils ne font pas des crêpes avec, mais des nouilles !   

Enfin, pour finir, le dessert du jour ! Malgré le peu de place qu'il restait dans mon estomac, j'ai miraculeusement mangé toute ma glace (vanille caramel miam!). Elle était accompagnée de quelque chose que je n'ai pas réussi à déterminer (décidément...): à gauche sur la photo, on dirait des glaçons n'est-ce pas ? En tout cas j'ai eu cette impression en l'ayant devant moi. Mais non, c'était très gélatineux et ça n'avait pas de goût, comme si c'était du gel d'eau, très étonnant !


Rassasiées pour la journée et enchantées par la découverte de ce lieu unique, nous partons ensuite à la découverte de la Tokyo Tower et du temple bouddhiste Zojo-ji (articles à venir)...


mercredi 17 septembre 2014

Sanctuaire Meiji

Après ma première nuit passée dans la capitale nippone, je n'ai qu'une seule envie : voir un temple shinto de mes propres yeux ! Nous décidons donc d'aller visiter le sanctuaire le plus grandiose de Tokyo : Meiji-jingu.
Sous le torri le plus haut du Japon

Celui-ci rend hommage à l'empereur Meiji, 122ème empereur du Japon, et à son épouse l'impératrice Shoken.  Ce sanctuaire est dédié aux âmes divines de l'empereur, décédé en 1912, et de l'impératrice décédée en 1914. Il a été construit de 1912 à 1920 au milieu d'un jardin dessiné par l'empereur lui-même, de son vivant, pour son épouse, et composé de 100 000 arbres donnés de tout le Japon.
Malheureusement détruit par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, il fut rebâti en 1958, principalement en bois de cèdre, mais conserve tout de même son authenticité.
Le torri (portique) en bois haut de 12 mètres à l'entrée du sanctuaire a été sculpté dans un cyprès de Taïwan vieux de 1500 ans.
Situé au cœur de Tokyo, près d'Harajuku, ce sanctuaire est un havre de paix et de nature, où l'on saisit tout le contraste de Tokyo, ville entre tradition et modernisme.


Il faut longer un long chemin composé de plusieurs torri et entouré d'arbres majestueux avant d'arriver au sanctuaire. Sur ce chemin, nous avons pu découvrir des tonneaux de sakés emballés dans de la paille, offerts par des brasseurs de saké depuis des générations, en hommage aux âmes divines de l'empereur et de l'impératrice. Ainsi, ils leur expriment leur profond respect et leur humble gratitude, l'empereur Meiji ayant encouragé les industries traditionnelles japonaises telles que les brasseries de saké.

Et en face, surprise : des dizaines de tonneaux de vins de Bourgogne !  Un panneau explicatif nous informe sur ce petit bout de France à Tokyo : 
" La période Meiji fut une époque éclairée durant laquelle une politique de "l'esprit Japonais et de la connaissance occidentale" fut adoptée, afin de faire découvrir le meilleur de la culture et de la civilisation occidentale, tout en gardant les traditions anciennes japonaises. L'empereur Meiji ouvrit la voie à la modernisation en embrassant personnellement de nombreuses attitudes occidentales, notamment par la tonte de sa coiffure traditionnelle ou bien encore en choisissant un style vestimentaire occidental; mais aussi dans beaucoup d'autres aspects de sa vie de tous les jours. C'est ainsi que sa Majesté donna l'exemple en dégustant des mets occidentaux et en y associant le vin qu'il affectionnait particulièrement.
Les tonneaux exposés à Meiji-Jingū ont été offerts par de célèbres vignobles de Bourgogne à l'initiative de Mr Yasuhiko Sata, citoyen honorifique de Bourgogne et propriétaire du Château de Chailly Hotel-Golf. Le peuple japonais est très reconnaissant aux viticulteurs qui ont si généreusement contribué par ce précieux cadeau à faire perdurer ici l'esprit  de paix , avec l'espoir profond que la France et le Japon continuent de faire fructifier leur amitié pendant de longues années à venir ."

Nous voilà enfin arrivées devant l'entrée du sanctuaire. Mais avant d'y pénétrer, nous respectons le rituel de purification shinto au chozuya, bassin couvert où les fidèles se lavent les mains et la bouche à l'aide d'une louche appelée hishaku. Cette purification, appelée o-harai, vise à se présenter devant le kami (= divinité, esprit vénéré) exempt de toute souillure(kegare) ou plus généralement de péchés (tsumi). Dès lors, nous entrons dans le sanctuaire : les images parlent d'elles-même...



























Sous l'arbre divin se trouvent des ema, plaques votives en bois, que l'on peut acheter afin d'y écrire nos prières. Des nosatsu, cartes votives en papier, sont également mises à disposition. Nous décidons d'écrire nos prières sur l'une d'entre elles. Une fois terminé, nous l'insérons dans une enveloppe et la glissons dans une sorte de boîte en bois : un moment très fort en émotions !























Nous découvrons ensuite l'intérieur du sanctuaire en lui-même, lieu sacré où il nous est impossible d'entrer. Nous adoptons alors le rite de prière shinto : après un moment de recueillement, nous glissons une pièce dans la fente d'une boîte en bois (je ne connais pas son nom), nous nous inclinons, nous tapons dans nos mains deux fois, et nous nous inclinons à nouveau. 

Ce lieu est vraiment magique et émouvant, il restera gravé dans nos mémoires...



mardi 16 septembre 2014

Arrivée à Tokyo

Après un long périple, me voilà enfin arrivée au pays du soleil levant ! Heureusement accompagnée d'Ellie, avec qui j'ai partagé 14 heures de vol et 2h30 d'attente à Moscou (le Burger King russe nous a bien fait plaisir vu la nourriture dans l'avion...), j'arrive épuisée à Tokyo. Parties à 11h45 de France le 10 septembre, nous arrivons le lendemain à 10h35 heure locale : il y a 7 heures de décalage horaire, dur dur !
Mais dès notre arrivée, nous ne pouvons cacher notre enthousiasme ! Tout paraît déjà si différent de notre pays natal. Dans l'aéroport, nous nous faisons même interviewer par un télévision locale, quel accueil !

Après 1h30 de bus, nous voilà au cœur de Tokyo, où nous rejoignons le manager notre guesthouse. En effet, pendant les cinq mois que nous allons passer à Tokyo, nous vivons dans une guesthouse, sorte de grande maison partagée, avec 33 chambres (de 6 à 8 mètres carré) et des espaces communs (séjour/cuisine, douches et sanitaires). Ici c'est un type de logement assez répandu, les loyers étant très élevés, du fait de l'énorme population tokyoïte. Ainsi, notre maison compte une majorité de japonais, mais aussi quelques autres nationalités (anglais, malaisien, nigérien).


Après s'être installées dans nos chambres respectives, nous ne tardons pas à explorer la capitale nippone. Nous décidons d'aller à Shinjuku, quartier branché qui réunit la plupart des caractéristiques de Tokyo : grands buildings, lumières à perte de vue, magasins haut de gamme, petits restos anachroniques, marée humaine, écrans vidéos le long des rues... Nous sommes éblouies !

Nous découvrons qu'il y a un centre commercial sur 8 étages au-dessus de la station de métro, rempli de magasins de fringues et d'accessoires, aussi géniaux les uns que les autres : le paradis... Après cette découverte, nous nous baladons dans ce quartier qui ne dort jamais.





La faim commence à se faire ressentir, nous décidons donc de manger dans un restaurant typique. Problème ? Il y en a partout, et bien sûr nous ne savons pas lire le japonais... Il va falloir se fier aux images, et tester les plats en croisant les doigts pour que ce soit à notre goût !









Nous choisissons un restaurant, où j'opte pour des ramen (nouilles) dans un bouillon avec des tenpura (beignets à la crevette).
Premier défi : manger avec des baguettes... Je regrette de ne pas m'être entrainée avant de venir au Japon, mais je ne m'en sors pas trop mal pour une novice !
En tout cas c'était un délice, mais je ne peux pas finir mon bol (on ne s'en rend pas compte sur la photo mais il était énorme !).
Contentes de cette première soirée dans Tokyo, nous rentrons nous reposer dans notre nouvelle maison.