mercredi 17 septembre 2014

Sanctuaire Meiji

Après ma première nuit passée dans la capitale nippone, je n'ai qu'une seule envie : voir un temple shinto de mes propres yeux ! Nous décidons donc d'aller visiter le sanctuaire le plus grandiose de Tokyo : Meiji-jingu.
Sous le torri le plus haut du Japon

Celui-ci rend hommage à l'empereur Meiji, 122ème empereur du Japon, et à son épouse l'impératrice Shoken.  Ce sanctuaire est dédié aux âmes divines de l'empereur, décédé en 1912, et de l'impératrice décédée en 1914. Il a été construit de 1912 à 1920 au milieu d'un jardin dessiné par l'empereur lui-même, de son vivant, pour son épouse, et composé de 100 000 arbres donnés de tout le Japon.
Malheureusement détruit par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, il fut rebâti en 1958, principalement en bois de cèdre, mais conserve tout de même son authenticité.
Le torri (portique) en bois haut de 12 mètres à l'entrée du sanctuaire a été sculpté dans un cyprès de Taïwan vieux de 1500 ans.
Situé au cœur de Tokyo, près d'Harajuku, ce sanctuaire est un havre de paix et de nature, où l'on saisit tout le contraste de Tokyo, ville entre tradition et modernisme.


Il faut longer un long chemin composé de plusieurs torri et entouré d'arbres majestueux avant d'arriver au sanctuaire. Sur ce chemin, nous avons pu découvrir des tonneaux de sakés emballés dans de la paille, offerts par des brasseurs de saké depuis des générations, en hommage aux âmes divines de l'empereur et de l'impératrice. Ainsi, ils leur expriment leur profond respect et leur humble gratitude, l'empereur Meiji ayant encouragé les industries traditionnelles japonaises telles que les brasseries de saké.

Et en face, surprise : des dizaines de tonneaux de vins de Bourgogne !  Un panneau explicatif nous informe sur ce petit bout de France à Tokyo : 
" La période Meiji fut une époque éclairée durant laquelle une politique de "l'esprit Japonais et de la connaissance occidentale" fut adoptée, afin de faire découvrir le meilleur de la culture et de la civilisation occidentale, tout en gardant les traditions anciennes japonaises. L'empereur Meiji ouvrit la voie à la modernisation en embrassant personnellement de nombreuses attitudes occidentales, notamment par la tonte de sa coiffure traditionnelle ou bien encore en choisissant un style vestimentaire occidental; mais aussi dans beaucoup d'autres aspects de sa vie de tous les jours. C'est ainsi que sa Majesté donna l'exemple en dégustant des mets occidentaux et en y associant le vin qu'il affectionnait particulièrement.
Les tonneaux exposés à Meiji-Jingū ont été offerts par de célèbres vignobles de Bourgogne à l'initiative de Mr Yasuhiko Sata, citoyen honorifique de Bourgogne et propriétaire du Château de Chailly Hotel-Golf. Le peuple japonais est très reconnaissant aux viticulteurs qui ont si généreusement contribué par ce précieux cadeau à faire perdurer ici l'esprit  de paix , avec l'espoir profond que la France et le Japon continuent de faire fructifier leur amitié pendant de longues années à venir ."

Nous voilà enfin arrivées devant l'entrée du sanctuaire. Mais avant d'y pénétrer, nous respectons le rituel de purification shinto au chozuya, bassin couvert où les fidèles se lavent les mains et la bouche à l'aide d'une louche appelée hishaku. Cette purification, appelée o-harai, vise à se présenter devant le kami (= divinité, esprit vénéré) exempt de toute souillure(kegare) ou plus généralement de péchés (tsumi). Dès lors, nous entrons dans le sanctuaire : les images parlent d'elles-même...



























Sous l'arbre divin se trouvent des ema, plaques votives en bois, que l'on peut acheter afin d'y écrire nos prières. Des nosatsu, cartes votives en papier, sont également mises à disposition. Nous décidons d'écrire nos prières sur l'une d'entre elles. Une fois terminé, nous l'insérons dans une enveloppe et la glissons dans une sorte de boîte en bois : un moment très fort en émotions !























Nous découvrons ensuite l'intérieur du sanctuaire en lui-même, lieu sacré où il nous est impossible d'entrer. Nous adoptons alors le rite de prière shinto : après un moment de recueillement, nous glissons une pièce dans la fente d'une boîte en bois (je ne connais pas son nom), nous nous inclinons, nous tapons dans nos mains deux fois, et nous nous inclinons à nouveau. 

Ce lieu est vraiment magique et émouvant, il restera gravé dans nos mémoires...



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